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Bouche de Métro
 

HISTORIQUE

Le métro pendant la première guerre (1914-1918)


Alors que le Métropolitain allait entreprendre son réseau complémentaire, la guerre éclata, ajournant ainsi la plupart des projets. Dès la déclaration de guerre, la mobilisation du personnel eut pour conséquence d'interrompre partiellement le trafic. Plus de 100 stations (sur les 169 du réseau) durent être fermées. Puis, peu à peu des conducteurs en affectation spéciale reprirent leur travail. On embaucha également des temporaires, et pour la première fois on vit des femmes "poinçonneuses de billets"; ces femmes étaient en général les épouses des agents mobilisés. Avec cet apport de personnel, le métro put de nouveau fonctionner presque normalement de 6h à 23h. C'est ainsi que le métropolitain dut faire face à un trafic très intense en raison de la désorganisation des transports de surface. Mais un problème se posa; il y avait chaque jour davantage de voyageurs et toujours aussi peu de personnel. Alors vint l'idée d'installer la fermeture automatique des portes, car à cette époque une rame nécessitait six agents! : un conducteur, un chef de train, un garde arrière et trois gardes intermédiaires. Ainsi dans chaque wagon il y avait un agent chargé de l'ouverture et de la fermeture des portes, il avait également pour tâche d'annoncer à haute voix le nom de la station suivante. L'installation des fermetures automatiques permit de supprimer 3 agents sur les 6. Pendant cette période difficile, le métropolitain dut faire face à de nombreux bombardements, le soir du 29 janvier 1916 une bombe jetée d'un dirigeable défonça la voûte du tunnel près de la station "Couronnes". D'autres bombes endommagèrent les stations "Saint-Paul", "Campo-Formio" et "Corvisart". Mais l'attaque la plus meurtrière eut lieue le 11 mars 1918; Elle eut pour cadre la station "Bolivar" qui était classée comme abri. Dès le début de l'alerte, les habitants du quartier de dirigèrent sans trop se presser vers l'entrée de la station, tout à coup les bombes se mirent à pleuvoir et les riverains pris de panique s'engoufrèrent dans l'escalier du métro, mais la foule fut si importante que les premiers arrivés en bas de l'escalier ne purent en raison de la pression exercée par les derniers arrivants ouvrir les portes qu'il fallait tirer. C'est ainsi que 66 personnes périrent étoufées et piétinées contre les portes qui finirent par céder sous la formidable pression de cette foule. Une leçon fut tirée de ce drame, désormais les portes d'accès aux stations s'ouvriraient indifférement dans les deux sens. Dès la fin de la guerre le métro reprit la construction de son réseau qui avait toutefois bénéficié d'un prolongement en 1916 de la ligne n°7 de "Opéra" à "Palais-Royal", ainsi que la ligne "A" du Nord-Sud de " Jules Joffrin" à "Porte de la Chapelle", la même année. De nombreux chantiers allaient à nouveau s'ouvrir.

 
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