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Bouche de Métro
 

HISTORIQUE

Le métro pendant l'occupation (1940-1944)


Dès le 3 septembre 1939, au lendemain de la déclaration de guerre, le métropolitain fonctionne en service réduit, les lignes 2-6-11 et 14 sont totalement arrétées. D'autres lignes sont partiellement exploitées, seules les lignes 1,3,4,10,13 fonctionnent intégralement. La longueur du réseau exploité passe de 159 km. à 92,7 km. avec 85 stations ouvertes sur les 332 existantes. Peu à peu, comme lors du premier conflit en 1914, des agents de conduite sont mis, à la disposition de la C.M.P par l'armée, ceci permit d'augmenter la longueur du réseau exploité et dès la fin novembre 1939 le service était assuré sur pratiquement toutes les lignes, excepté sur les lignes aériennes qui, plus exposées en cas de bombardement, ne pouvaient offrir des garanties de sécurité. Début février 1940 le réseau se stabilisait avec 126 km. de lignes et 196 stations ouvertes. Le trafic journalier atteignait 1 600 000 voyageurs. Le 14 juin, l'armée allemande entrait dans Paris, le métropolitain ne cessait pas de fonctionner. Mais l'exode des parisiens avait fait chuter le trafic à seulement 300 000 voyageurs par jour! (chiffre correspondant à 1903 où seules les lignes 1 et 2 fonctionnaient). Puis peu à peu la vie reprit tant bien que mal dans la France occupée. Les parisiens revenus d'exode redonnent au métro son trafic intense. A la fin de 1940 le trafic journalier atteignait 2 800 000 voyageurs! Le métro devenait alors le moyen de transport principal de la capitale. Le trafic fit des bonds très spectaculaires. En 1941 le nombre de voyageurs transportés atteignait 1 milliard, en 1942 il arrivait à 1 230 millions et en 1943 il atteignait 1 320 millions. Dans les trains surchargés on voyait alors chaque jour des français contraints de cotoyer les troupes d'occupation qui finirent par ne voyager qu'en 1ère classe. Malgré la guerre deux prolongements eurent lieu en 1942, il s'agissait là de 2 lignes dont les travaux avaient été entrepris avant la guerre et qui avaient été ralentis par les circonstances. Le premier de ces prolongements était celui de la ligne de "Gare du Nord" à "Église de Pantin", le second concernant la ligne n° 8 de "Pte de Charenton" à "Charenton-Écoles". Par rapport à l'extension de la ligne n° 5 il fut décidé de modifier son exploitation. En effet une ligne "Étoile - Église de Pantin" eut été trop longue. Il fut donc décidé d'exploiter la ligne 5 de "Italie" à "Église de Pantin" et d'envoyer les trains de la ligne 6 (Italie - Nation) vers "Étoile". De 1943 à 1944 le métro eut à subir un grand nombre de bombardements qui furent plus ou moins graves. En avril 1944 les stations "Billancourt" et "Pont de Sèvres" furent très endommagées ainsi que la station "Simplon" dont la voûte s'éffondra. Mais bon nombre de stations servaient d'abris, ainsi pendant les alertes les parisiens descendaient dans chacune des 55 stations refuges. Les allemands quant à eux avaient réquisitionné les lignes 11 et 7bis pour en faire des ateliers souterrains. Le 12 août 1944 les employés du métro se mirent en grève, l'heure de la libération avait sonné. Même paralysé le métro fut utilisé par la résistance qui circulait dans les tunnels pour pouvoir s'infiltrer partout dans la capitale. Le 24 août 1944 les alliés entraient dans Paris, une page sombre de l'histoire était tounée.

 
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